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Faut-il avoir peur de la chimie? / Bernadette Bensaude-Vincent
Titre : Faut-il avoir peur de la chimie? Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernadette Bensaude-Vincent, Auteur Editeur : Paris : Les Empªcheurs de penser en rond Année de publication : 2005 Autre Editeur : Paris : ditions du Seuil Importance : 285 p. Format : 21 x 14 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84671-126-5 Langues : Français (fre) Tags : Chimie Histoire de la chimie Science et technique chimie opinion publique produits chimiques Index. décimale : 540 Résumé : L'auteure s'interroge sur la m©fiance du public envers la chimie, l'une des sciences qui semble faire le plus peur. Elle montre que cette peur prend racine dans les dangers des produits chimiques et dans les valeurs que v©hicule cette science. Elle estime que, paradoxalement, la chimie pourrait proposer un mod¨le de sagesse en mati¨re de choix technologiques.
"En rappelant quelques grands ©pisodes de controverses suscit©es par les chimistes, en soulignant le lien indissoluble entre le faire et le conna®tre, en s'interrogeant sur la singularit© de l'objet de la chimie, l'auteure montre que la chimie se place  bien des ©gards sous le signe de la transgression. Science rebelle, indomptable, elle d©range et perturbe l'ordre naturel comme l'ordre social. Mais pr©cis©ment parce qu'elle n'est pas une science au dessus des int©rªts humains, la chimie est paradoxalement celle qui pourrait le plus ais©ment se mettre en d©bat public et s'ouvrir  la soci©t© civile."Faut-il avoir peur de la chimie? [texte imprimé] / Bernadette Bensaude-Vincent, Auteur . - Paris : Les Empªcheurs de penser en rond : Paris : ditions du Seuil, 2005 . - 285 p. ; 21 x 14 cm.
ISBN : 978-2-84671-126-5
Langues : Français (fre)
Tags : Chimie Histoire de la chimie Science et technique chimie opinion publique produits chimiques Index. décimale : 540 Résumé : L'auteure s'interroge sur la m©fiance du public envers la chimie, l'une des sciences qui semble faire le plus peur. Elle montre que cette peur prend racine dans les dangers des produits chimiques et dans les valeurs que v©hicule cette science. Elle estime que, paradoxalement, la chimie pourrait proposer un mod¨le de sagesse en mati¨re de choix technologiques.
"En rappelant quelques grands ©pisodes de controverses suscit©es par les chimistes, en soulignant le lien indissoluble entre le faire et le conna®tre, en s'interrogeant sur la singularit© de l'objet de la chimie, l'auteure montre que la chimie se place  bien des ©gards sous le signe de la transgression. Science rebelle, indomptable, elle d©range et perturbe l'ordre naturel comme l'ordre social. Mais pr©cis©ment parce qu'elle n'est pas une science au dessus des int©rªts humains, la chimie est paradoxalement celle qui pourrait le plus ais©ment se mettre en d©bat public et s'ouvrir  la soci©t© civile."Réservation
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Code-barres Cote Support Localisation Section Disponibilité PH.85.050 540 BEN Livres FACULTE DES SCIENCES DE L'HOMME Livres Exclu du prêt La science contre l'opinion / Bernadette Bensaude-Vincent
Titre : La science contre l'opinion : histoire d'un divorce Type de document : texte imprimé Auteurs : Bernadette Bensaude-Vincent, Auteur Editeur : Paris : Les Empªcheurs de penser en rond Année de publication : 2003 Autre Editeur : Paris : ditions du Seuil Importance : 290 p. Format : 21 x 12 cm ISBN/ISSN/EAN : 978-2-84671-087-9 Note générale : Bibliogr. Langues : Français (fre) Tags : Science et public Image science Sciences opinion publique Index. décimale : 540 Résumé : Notre regard sur la science s'est profond©ment renouvel© depuis quelques d©cennies. Longtemps, celle-ci n'©tait interrog©e que sur sa pr©tention  la v©rit© et il s'agissait donc d'examiner avant tout ce que l'administration de la preuve y a en propre. Mais le savant n'est pas un pur esprit. Le contexte de justification n'©tant pas s©parable du contexte de d©couverte, historiens, philosophes et sociologues mettent de plus en plus l'accent sur le caract¨re social de l'activit© scientifique.
L'ouvrage de Bernadette Bensaude, qui s'est fait conna®tre par ses travaux d'histoire de la chimie, s'inscrit dans cette approche puisqu'il a pour th¨me le divorce de la science et de ce ph©nom¨ne ©minemment social qu'est l'opinion publique. La question des rapports de la science et de l'opinion est aussi vieille que la philosophie et l'auteur rappelle fort  propos que, science et opinion n'©tant que divers degr©s du savoir, une th©orie de la science ne peut faire l'©conomie d'une r©flexion sur l'opinion. On ne peut cependant en dire autant de l'opinion publique, ce dernier concept appartenant  un autre champ s©mantique, non plus ©pist©mologique mais politique. A cette premi¨re difficult© s'ajoute que nous avons des images contradictoires tant de la science que de l'opinion consid©r©es en elles-mªmes. C'est dans les tensions entre ces diff©rentes perspectives que l'histoire commune de la science et de l'opinion esquiss©e dans ce livre trouve son origine.
La premi¨re partie commence par d©crire de fa§on fort suggestive les deux visages antith©tiques de la science, ins©parablement critique et dogmatique. Toute une tradition ne veut voir en effet dans la science que l'expression des Lumi¨res. Sa f©condit© s'expliquerait par ce qu'elle met en pratique le mot d'ordre de Kant : sapere aude, aie le courage de penser par toi-mªme. C'est ainsi que Claude Bernard faisait du doute la qualit© principale du savant et que, plus pr¨s de nous, Popper exaltait les vertus de l'esprit critique et de la discussion rationnelle. Mais, comme Fran§ois Lur§at nous le rappelait encore il y a peu de temps, s'en tenir l serait faire bon march© de l'autorit© de la science. Quand le scientifique a parl©, le profane n'a plus qu' se taire car, comme disait Comte, "chacun trouverait absurde de ne pas croire aux principes ©tablis dans [l]es sciences par les hommes comp©tents". Ces deux composantes ne se pr©sentent pour ainsi dire jamais  l'©tat pur et Condorcet par exemple, homme des Lumi¨res s'il en est, prenait bien soin de soustraire la science au tribunal de l'opinion.
Si chacune des deux figures de la science assigne un ou parfois plusieurs r´les  l'opinion, celle-ci, dans la premi¨re partie, restait  l'arri¨re plan. Le rapport s'inverse dans la suivante, qui poursuit un double but : d©crire l'essor de la vulgarisation scientifique, montrer ce faisant que, quoi qu'en disent certains, l'id©e d'un foss© croissant entre la science et le public n'est qu'un mythe. Une place consid©rable est accord©e au r´le des m©dias, qu'il s'agisse du journalisme scientifique, de la fa§on dont, face aux pouvoirs publics, Pasteur a su mobiliser la presse en sa faveur, ou encore de la cr©ation de mus©es comme le Palais de la d©couverte. L'auteur y propose ©galement deux lectures de Bouvard et P©cuchet : selon toute vraisemblance, Flaubert voulait pointer du doigt une contradiction interne  la vulgarisation, mais il est ©galement permis d'y voir une mise en sc¨ne de ces obstacles ©pist©mologiques dont Bachelard a montr© l'importance. Les trois derniers chapitres de cette partie d©crivent l'opinion tour  tour disqualifi©e, embrigad©e puis malade, et en profitent pour ©gratigner au passage ces "m©decins de l'opinion [qui] pr©sentent eux-mªmes quelques sympt´mes de d©ficience".
La troisi¨me partie, "Alternatives", sugg¨re quelques pistes  explorer et tout d'abord deux contre-offensives, visant l'une  rendre la science moins dogmatique, l'autre  r©habiliter l'opinion publique ©clair©e telle qu'elle avait ©merg© au XVIIIe si¨cle. L'opinion n'est pas l'erreur, et d©j chez Aristote l'opinion droite remplissait des fonctions aussi bien politiques que cognitives. Le dernier chapitre, "Pour une doxologie", propose en cons©quence de faire cohabiter plusieurs r©gimes de v©rit© et revient, sans peut-ªtre le dire assez explicitement, sur la vieille question du rapport de l'entendement et de la volont© dans le jugement. D'un c´t©, dans tout jugement, mªme dans celui du plus comp©tent des experts, il y a une part qui revient  la d©cision volontaire; de l'autre, qu'est-ce qu'un citoyen qui n'aurait pas le courage de ses opinions ?
Tout n'est pas ©galement convaincant dans ces pages. Ainsi, l'existence d'un "foss© grandissant" est peut-ªtre un mythe; mais il en va ici comme de la question de savoir si oui ou non "le niveau baisse"  l'©cole : tant qu'on ne disposera pas de moyens fiables pour mesurer la distance qui s©pare la science du public, il est  craindre que chacun continue  camper sur ses positions. De mªme, les rapports, fort complexes, entre opinion "doxique" et opinion publique auraient gagn©  ªtre examin©s de fa§on plus m©thodique.
S'il est donc difficile d'adh©rer pleinement  la position d©fendue par l'auteur, l'ouvrage ne s'en signale pas moins par de nombreux m©rites. Le principal tient certainement au sujet abord©, aux fronti¨res du cognitif et du politique. Il va de soi qu'en ce qui concerne la science, ou du moins la science exp©rimentale, le premier contr´le est celui de l'exp©rience. Ne consid©rer la science que comme ph©nom¨ne social, c'est ouvrir la porte  tous les abus : science allemande contre science juive, science bourgeoise contre science prol©tarienne... Reste qu'il existe aussi un contr´le social de la science et qu'il serait regrettable que le public se laisse dessaisir, au profit d'on ne sait qui, de son droit de regard. A une ©poque o¹ les hommes politiques s'en remettent de plus en plus  des comit©s d'experts, il est bon de dire haut et fort que l'expert n'est jamais omniscient, que, vu la diversit© et la singularit© des questions qui lui sont pos©es, le plus souvent, quelque part, sa comp©tence est en d©faut; et l'on ne peut qu'approuver Bernadette Bensaude lorsqu'elle estime imp©ratif de r©habiliter le r©gime de l'opinion comme vertu propre au citoyen.La science contre l'opinion : histoire d'un divorce [texte imprimé] / Bernadette Bensaude-Vincent, Auteur . - Paris : Les Empªcheurs de penser en rond : Paris : ditions du Seuil, 2003 . - 290 p. ; 21 x 12 cm.
ISBN : 978-2-84671-087-9
Bibliogr.
Langues : Français (fre)
Tags : Science et public Image science Sciences opinion publique Index. décimale : 540 Résumé : Notre regard sur la science s'est profond©ment renouvel© depuis quelques d©cennies. Longtemps, celle-ci n'©tait interrog©e que sur sa pr©tention  la v©rit© et il s'agissait donc d'examiner avant tout ce que l'administration de la preuve y a en propre. Mais le savant n'est pas un pur esprit. Le contexte de justification n'©tant pas s©parable du contexte de d©couverte, historiens, philosophes et sociologues mettent de plus en plus l'accent sur le caract¨re social de l'activit© scientifique.
L'ouvrage de Bernadette Bensaude, qui s'est fait conna®tre par ses travaux d'histoire de la chimie, s'inscrit dans cette approche puisqu'il a pour th¨me le divorce de la science et de ce ph©nom¨ne ©minemment social qu'est l'opinion publique. La question des rapports de la science et de l'opinion est aussi vieille que la philosophie et l'auteur rappelle fort  propos que, science et opinion n'©tant que divers degr©s du savoir, une th©orie de la science ne peut faire l'©conomie d'une r©flexion sur l'opinion. On ne peut cependant en dire autant de l'opinion publique, ce dernier concept appartenant  un autre champ s©mantique, non plus ©pist©mologique mais politique. A cette premi¨re difficult© s'ajoute que nous avons des images contradictoires tant de la science que de l'opinion consid©r©es en elles-mªmes. C'est dans les tensions entre ces diff©rentes perspectives que l'histoire commune de la science et de l'opinion esquiss©e dans ce livre trouve son origine.
La premi¨re partie commence par d©crire de fa§on fort suggestive les deux visages antith©tiques de la science, ins©parablement critique et dogmatique. Toute une tradition ne veut voir en effet dans la science que l'expression des Lumi¨res. Sa f©condit© s'expliquerait par ce qu'elle met en pratique le mot d'ordre de Kant : sapere aude, aie le courage de penser par toi-mªme. C'est ainsi que Claude Bernard faisait du doute la qualit© principale du savant et que, plus pr¨s de nous, Popper exaltait les vertus de l'esprit critique et de la discussion rationnelle. Mais, comme Fran§ois Lur§at nous le rappelait encore il y a peu de temps, s'en tenir l serait faire bon march© de l'autorit© de la science. Quand le scientifique a parl©, le profane n'a plus qu' se taire car, comme disait Comte, "chacun trouverait absurde de ne pas croire aux principes ©tablis dans [l]es sciences par les hommes comp©tents". Ces deux composantes ne se pr©sentent pour ainsi dire jamais  l'©tat pur et Condorcet par exemple, homme des Lumi¨res s'il en est, prenait bien soin de soustraire la science au tribunal de l'opinion.
Si chacune des deux figures de la science assigne un ou parfois plusieurs r´les  l'opinion, celle-ci, dans la premi¨re partie, restait  l'arri¨re plan. Le rapport s'inverse dans la suivante, qui poursuit un double but : d©crire l'essor de la vulgarisation scientifique, montrer ce faisant que, quoi qu'en disent certains, l'id©e d'un foss© croissant entre la science et le public n'est qu'un mythe. Une place consid©rable est accord©e au r´le des m©dias, qu'il s'agisse du journalisme scientifique, de la fa§on dont, face aux pouvoirs publics, Pasteur a su mobiliser la presse en sa faveur, ou encore de la cr©ation de mus©es comme le Palais de la d©couverte. L'auteur y propose ©galement deux lectures de Bouvard et P©cuchet : selon toute vraisemblance, Flaubert voulait pointer du doigt une contradiction interne  la vulgarisation, mais il est ©galement permis d'y voir une mise en sc¨ne de ces obstacles ©pist©mologiques dont Bachelard a montr© l'importance. Les trois derniers chapitres de cette partie d©crivent l'opinion tour  tour disqualifi©e, embrigad©e puis malade, et en profitent pour ©gratigner au passage ces "m©decins de l'opinion [qui] pr©sentent eux-mªmes quelques sympt´mes de d©ficience".
La troisi¨me partie, "Alternatives", sugg¨re quelques pistes  explorer et tout d'abord deux contre-offensives, visant l'une  rendre la science moins dogmatique, l'autre  r©habiliter l'opinion publique ©clair©e telle qu'elle avait ©merg© au XVIIIe si¨cle. L'opinion n'est pas l'erreur, et d©j chez Aristote l'opinion droite remplissait des fonctions aussi bien politiques que cognitives. Le dernier chapitre, "Pour une doxologie", propose en cons©quence de faire cohabiter plusieurs r©gimes de v©rit© et revient, sans peut-ªtre le dire assez explicitement, sur la vieille question du rapport de l'entendement et de la volont© dans le jugement. D'un c´t©, dans tout jugement, mªme dans celui du plus comp©tent des experts, il y a une part qui revient  la d©cision volontaire; de l'autre, qu'est-ce qu'un citoyen qui n'aurait pas le courage de ses opinions ?
Tout n'est pas ©galement convaincant dans ces pages. Ainsi, l'existence d'un "foss© grandissant" est peut-ªtre un mythe; mais il en va ici comme de la question de savoir si oui ou non "le niveau baisse"  l'©cole : tant qu'on ne disposera pas de moyens fiables pour mesurer la distance qui s©pare la science du public, il est  craindre que chacun continue  camper sur ses positions. De mªme, les rapports, fort complexes, entre opinion "doxique" et opinion publique auraient gagn©  ªtre examin©s de fa§on plus m©thodique.
S'il est donc difficile d'adh©rer pleinement  la position d©fendue par l'auteur, l'ouvrage ne s'en signale pas moins par de nombreux m©rites. Le principal tient certainement au sujet abord©, aux fronti¨res du cognitif et du politique. Il va de soi qu'en ce qui concerne la science, ou du moins la science exp©rimentale, le premier contr´le est celui de l'exp©rience. Ne consid©rer la science que comme ph©nom¨ne social, c'est ouvrir la porte  tous les abus : science allemande contre science juive, science bourgeoise contre science prol©tarienne... Reste qu'il existe aussi un contr´le social de la science et qu'il serait regrettable que le public se laisse dessaisir, au profit d'on ne sait qui, de son droit de regard. A une ©poque o¹ les hommes politiques s'en remettent de plus en plus  des comit©s d'experts, il est bon de dire haut et fort que l'expert n'est jamais omniscient, que, vu la diversit© et la singularit© des questions qui lui sont pos©es, le plus souvent, quelque part, sa comp©tence est en d©faut; et l'on ne peut qu'approuver Bernadette Bensaude lorsqu'elle estime imp©ratif de r©habiliter le r©gime de l'opinion comme vertu propre au citoyen.Réservation
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